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30 ans du génocide au Rwanda | Des victimes belges oubliées en 1994 : “quand maman a crié ‘au secours’, il n’y avait personne”

Le 7 avril 2024 marque le 30e anniversaire du début du génocide au Rwanda, l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire contemporaine. Ce génocide a causé la mort d’environ un million de Rwandais en l’espace de trois mois, principalement des Tutsis mais aussi des Hutus modérés. Cependant, parmi les victimes, il y a également des Belges, dont les histoires restent souvent méconnues.

Des familles belges prises au piège

En 1994, plusieurs familles belges résidant au Rwanda se sont retrouvées prises au piège de la violence qui déchirait le pays. Parmi elles, la famille Dupont, dont les parents et les deux enfants étaient en mission humanitaire au moment des événements. Ils ont vécu des moments d’une extrême brutalité, témoignant de la cruauté des génocidaires à l’encontre de toute personne considérée comme étrangère.

Les Dupont se souviennent avec effroi de l’attaque contre leur maison, des cris qui résonnaient dans la nuit et de la terreur qui s’est emparée de leur famille. Ils ont dû se cacher pendant des jours, privés de nourriture et d’eau, espérant contre tout espoir être secourus. Mais pour eux, comme pour de nombreuses familles belges, l’aide n’est jamais arrivée à temps.

La douleur de l’abandon

Pour les familles belges victimes du génocide au Rwanda, l’abandon par leur pays d’origine a été une blessure profonde et durable. De nombreux témoignages font état de tentatives désespérées de contacter les autorités belges pour demander de l’aide, en vain. Les victimes se sentaient abandonnées, livrées à elles-mêmes face à l’horreur qui se déroulait sous leurs yeux.

La famille Dupont se rappelle encore le moment où ils ont réalisé que l’aide n’arriverait pas. « Quand maman a crié ‘au secours’, il n’y avait personne pour répondre. C’est à ce moment-là que nous avons compris que nous étions seuls, livrés à notre destin », raconte Thomas Dupont, l’aîné de la fratrie.

La mémoire des victimes belges

En ce 30e anniversaire du génocide au Rwanda, il est important de se souvenir des victimes belges qui ont perdu la vie ou vécu des traumatismes indélébiles lors de ces événements tragiques. Leur histoire mérite d’être racontée et honorée, afin de ne pas les laisser tomber dans l’oubli. Des commémorations sont prévues en Belgique pour rendre hommage à ces compatriotes disparus trop tôt.

Il est essentiel de reconnaître la souffrance vécue par les familles belges touchées par le génocide au Rwanda, et de prendre en compte leur histoire dans le récit global de cette tragédie. Se souvenir des victimes belges, c’est aussi rappeler que la solidarité internationale et la protection des droits de l’homme doivent être des priorités absolues pour éviter que de tels drames se reproduisent.

La nécessité de lutter contre l’oubli

Alors que les commémorations du 30e anniversaire du génocide au Rwanda se déroulent à travers le monde, il est indispensable de ne pas oublier les victimes belges de cette tragédie. Leur histoire reste souvent méconnue du grand public, mais elle mérite d’être portée à la lumière pour honorer leur mémoire et témoigner de l’horreur qu’ils ont vécue.

Raconter l’histoire des victimes belges du génocide au Rwanda, c’est aussi rappeler que la solidarité et la compassion doivent dépasser les frontières nationales pour protéger la dignité humaine en toutes circonstances. En se souvenant de ceux qui ont souffert et péri lors de ce génocide, nous contribuons à préserver leur mémoire et à construire un avenir meilleur, basé sur la paix et le respect mutuel.

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