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Les choix culture du « Point » : se confiner dans un silo ou s’enivrer de nature ?

Depuis le début de la pandémie, les choix culturels du magazine « Le Point » ont été fortement influencés par les restrictions sanitaires. Face à cette situation inédite, deux tendances semblent se dessiner : d’un côté, certains s’enferment dans un silo culturel, à l’abri des éventuelles contaminations, tandis que d’autres préfèrent s’enivrer de nature pour échapper à ce climat anxiogène. Dans cet article, nous allons explorer ces deux choix culturels proposés par le magazine « Le Point ».

Silo culturel

Face à l’impossibilité de se rendre dans les salles de spectacle, les cinémas ou même les musées, certains choisissent de se confiner dans leur bulle culturelle, en explorant les multiples offres en ligne. Ainsi, « Le Point » propose à ses lecteurs une large sélection de films, de pièces de théâtre, de concerts et d’expositions accessibles depuis chez soi. Cette offre culturelle permet de découvrir de nouvelles créations et d’élargir son champ de connaissances artistiques. Cependant, cette expérience culturelle reste limitée dans son interaction avec les œuvres et les artistes. Les rencontres, les échanges et les débats qui accompagnent traditionnellement les événements culturels sont absents. Cette absence peut être source d’une certaine frustration pour les amateurs de culture qui cherchent avant tout à partager leurs émotions avec d’autres.

En outre, cette propension à se confiner dans un silo culturel peut contribuer à renforcer les clivages sociaux et culturels, en limitant les échanges entre différentes communautés. Ce choix peut également mener à une certaine uniformisation du goût, en favorisant des créations déjà populaires et en négligeant d’autres plus confidentielles ou moins connues.

Enfin, le risque de se retrouver seul face à la culture peut également freiner certains amateurs qui préfèrent attendre la réouverture des lieux culturels pour (re)découvrir les créations artistiques dans un contexte convivial et stimulant.

Enivré de nature

Face à la morosité ambiante, nombreux sont ceux qui optent pour une immersion totale dans la nature, en quête de sensations fortes et de dépaysement. Cette tendance qui privilégie la randonnée, l’escalade, le camping ou encore le kayaking a connu un véritable boom depuis le début de la pandémie. « Le Point » propose ainsi une sélection de destinations nature à explorer en France ou à l’étranger. Ces escapades permettent de se reconnecter avec l’environnement et de se ressourcer en dehors de l’agitation urbaine.

Cependant, cette tendance ne doit pas être vue comme une fuite en avant qui masque les problèmes sociétaux actuels. En effet, cette recherche de tranquillité et de simplicité peut s’accompagner d’un repli sur soi et d’un oubli des questions environnementales. Il est donc important de pratiquer ces activités en respectant la nature et en prenant conscience de l’impact humain sur l’environnement.

Par ailleurs, cette tendance peut être inaccessible pour certaines populations marginalisées qui ont peu accès à la nature ou qui n’ont pas les moyens financiers de partir en expédition. Il est donc nécessaire de rappeler que cette quête d’aventure ne doit pas exclure les différences sociales et culturelles.

Un choix culturel pluriel

Finalement, ces deux choix culturels proposés par « Le Point » ne sont pas opposables, mais complémentaires. La culture est multiple et doit s’enrichir de toutes les expériences humaines, aussi différentes soient-elles. Ainsi, le choix culturel idéal pourrait être celui qui allie la découverte artistique et l’immersion dans la nature, en prenant en compte les questions environnementales et sociales. Une telle proposition permettrait de valoriser la richesse de la culture tout en développant une approche respectueuse de l’environnement et des autres.

Face à la pandémie, les choix culturels proposés par « Le Point » reflètent les tensions qui traversent notre société. D’un côté, la tentation de se confiner dans un silo culturel tend à fragmenter la culture, tandis que de l’autre, l’enivrement de nature peut masquer les problèmes sociétaux actuels. Cependant, ces choix ne doivent pas être opposés, mais considérés comme complémentaires. En effet, la culture doit être plurielle et s’enrichir de toutes les expériences humaines.

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