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A Balasore, en Inde, « trop de douleur »

A Balasore, en Inde, « trop de douleur »

L’Inde est à nouveau confrontée à une situation tragique. Cette fois-ci, c’est la ville de Balasore, dans l’État d’Odisha, qui fait face à une crise sanitaire sans précédent. La deuxième vague de Covid-19, qui est actuellement en train de dévaster le pays, a frappé de plein fouet cette ville. Les hôpitaux sont saturés, les stocks de médicaments sont épuisés et les habitants sont laissés à leur propre sort. Voici un aperçu de ce qui se passe à Balasore.

Des hôpitaux surchargés

Les hôpitaux de Balasore sont débordés. Ils manquent cruellement de lits, d’oxygène et de personnel médical pour faire face à l’afflux de patients atteints du Covid-19. Les familles des patients sont obligées de se procurer elles-mêmes des bouteilles d’oxygène pour leurs proches malades, car les hôpitaux n’en ont pas suffisamment. Les médecins et les infirmiers travaillent sans relâche, mais ils ne peuvent pas tout faire. Certains patients sont obligés de se faire soigner chez eux, faute de place à l’hôpital.

Narendra Nath Reddy, directeur d’un hôpital privé de Balasore, a confié à la presse :

« Nous sommes débordés. Nous avons plus de 100 patients atteints du Covid-19, mais nous n’avons que 30 lits. Nous avons dû transformer les salles de conférence et les couloirs en unités de soins intensifs. »

Face à cette situation critique, le gouvernement local a décidé de créer des camps de soins temporaires pour accueillir les patients atteints du Covid-19. Mais cela ne suffira probablement pas à soulager la pression sur les hôpitaux.

Des stocks de médicaments épuisés

La ville de Balasore connaît également une pénurie de médicaments essentiels pour traiter le Covid-19. Les pharmacies sont à court de remdesivir, un médicament antiviral utilisé pour traiter les formes graves de la maladie. Les familles des patients doivent parcourir des kilomètres pour se procurer des médicaments dans d’autres villes, car les pharmacies locales sont à sec.

Les prix des médicaments ont également explosé. Certaines pharmacies vendent du remdesivir jusqu’à cinq fois son prix normal, profitant ainsi de la situation désespérée des habitants de Balasore.

Ashok Kumar Panda, un habitant de Balasore, a raconté :

« J’ai dû me rendre à Cuttack, à plus de 150 km de chez moi, pour acheter du remdesivir pour mon frère. Nous avons dû payer le double du prix normal, mais nous n’avions pas le choix. Les pharmacies de Balasore sont à sec. »

Des habitants laissés à leur sort

Pour les habitants de Balasore, la situation est désespérée. Beaucoup d’entre eux ont perdu des membres de leur famille à cause du Covid-19. D’autres ont vu leur santé se dégrader rapidement et n’ont pas pu être pris en charge à temps par les hôpitaux. Certains ont perdu leur travail, leur entreprise ou leur source de revenus.

Les autorités locales ont mis en place des mesures pour aider les habitants, comme la distribution de nourriture et de médicaments à domicile. Mais cela ne suffit pas à soulager la douleur et la détresse des habitants de Balasore.

Une habitante de Balasore, qui préfère garder l’anonymat, témoigne de sa souffrance :

« J’ai perdu mon mari il y a deux semaines à cause du Covid-19. Il est mort à la maison, car nous n’avons pas réussi à le faire hospitaliser à temps. Maintenant, je suis seule avec mes enfants, sans travail ni soutien. Je ne sais pas comment je vais m’en sortir. »

La situation à Balasore est emblématique de ce qui se passe actuellement en Inde. Le pays fait face à une crise sanitaire sans précédent, qui a déjà coûté la vie à des milliers de personnes. La deuxième vague de Covid-19 est plus virulente que la première, et elle frappe de plein fouet les villes les plus pauvres et les plus vulnérables.

Il est temps que le gouvernement indien prenne des mesures plus drastiques pour faire face à cette crise. Il doit fournir des lits, de l’oxygène et des médicaments aux hôpitaux, aider les habitants les plus pauvres et les plus vulnérables, et accélérer la campagne de vaccination. Sinon, la douleur et la souffrance continueront à s’accumuler à Balasore et dans tout le pays.

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